Le 21 Septembre 2023 : Journée Mondiale de la Maladie d’Alzheimer

Alzheimer : préserver au mieux son hippocampe

19 septembre 2023
Nutrition
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A l’occasion de la Journée Mondiale de la Maladie d’Alzheimer
, rappelons que cette maladie touche près d’un million de personnes et plus de 20% de la population âgée de plus de 80 ans. C’est une maladie neuro dégénérative d’évolution progressive dont on peut retarder l’évolution mais qu’on ne sait pas encore guérir. Elle agresse en première intention les neurones de la zone de l’hippocampe, spécialisés dans le stockage de la mémoire, puis elle finit par toucher d’autres zones du cerveau compliquant la communication et les actes de la vie quotidienne. Elle est dûe au mauvais fonctionnement de la protéine dite Tau et à l’invasion des zones neuronales par des dépôts de protéine dite béta amyloïde. Quand ces dépôts deviennent envahissants, les signes cliniques apparaissent et le diagnostic est posé.

Peu d’hérédité, beaucoup de facteurs de risque

Contrairement à ce que l’on pense, la maladie d’Alzheimer est peu héréditaire (seulement 1% des cas – et dans ce cas, la maladie apparait avant l’âge de 65 ans). Les principaux facteurs de risque identifiés sont les suivants : sédentarité, obésité, maladies cardio-vasculaires non ou mal traitées (HTA, excès de mauvais cholestérol), diabète mal équilibré. Tous ces facteurs de risque ont un point commun : une mauvaise vascularisation et une oxydation trop importante des neurones. En somme, manger équilibré, bouger et dormir suffisamment – soit les règles de la NAPSO-THERAPIE, sont des éléments de prévention de la maladie d’Alzheimer. En privilégiant particulièrement les Oméga 3 et les anti-oxydants.

Oméga 3 : un bon moyen de protéger ses neurones.

Les Oméga 3 ont démontré leur capacité de prévention des maladies cardio-vasculaires, à condition d’être consommés régulièrement et en quantités suffisantes, soit 2g d’Oméga 3 jour comprenant 250mg de DHA et 250mg d’EPA. Nous en sommes loin et c’est bien le problème. Les Français ne consomment que 50% des Oméga 3 dont ils ont besoin car ils utilisent trop peu d’huile de colza et consomment trop peu de poissons gras. Donc, à contrario, pour un apport suffisant d’Oméga 3, il faut consommer tous les jours une cuillère à soupe d’huile de colza ou d’huile de noix – et prévoir 1 à 2 portions de poissons gras par semaine (sardines, hareng, maquereau, saumon, truite).

Les anti-oxydants : une obsession quotidienne.

L’oxydation est un phénomène quasiment physiologique mais qu’il faut contrôler car elle agresse l’ADN cellulaire et augmente la vitesse du vieillissement cellulaire. La principale parade : les anti -oxydants des légumes et des fruits. Plus nous en mangeons au déjeuner et au dîner, plus nous avons d’anti-oxydants. N’oublions pas non plus les épices, l’ail, l’oignon et les herbes aromatiques. Il en faut systématiquement dans nos plats et le plus souvent possible.

Retarder l’évolution de la maladie, c’est possible.

Bien sûr, et malheureusement, toutes ces précautions ne suffiront pas à empêcher l’apparition de la maladie, si la programmation génétique en a ainsi décidé. Toutefois, elle peut en ralentir l’évolution. Raison pour laquelle, voici les 8 points essentiels à appliquer par l’aidant ou la personne de l’entourage familial :

  1. Ne pas sauter de repas mais proposer des repas complets riches en légumes et en fruits.
  2. Prévoir des poissons gras 1 à 2 fois par semaine.
  3. Activer la mémoire en impliquant la personne dans l’achat des aliments au marché, la préparation des repas, le choix des recettes et des plats qu’elle a l’habitude d’aimer.
  4. L’impliquer dans la préparation de la table à manger, l’emplacement des couverts …
  5. Etre à ses côtés lors des repas car les risques de fausse route sont réels (les eaux gélifiées sont plus efficaces que les liquides). Il faut accepter que les repas soient longs.
  6. Maintenir une marche quotidienne pour assurer un minimum d’activité physique.
  7. Assurer une bonne qualité de sommeil en veillant au respect des 8 heures de sommeil par nuit – et en se couchant avant minuit.
  8. Dans la journée, la personne doit être stimulée au contact d’autres personnes. Il faut absolument éviter la solitude. Le lien social est essentiel (jeux collectifs).


En conclusion, la maladie d’Alzheimer est aussi dure à vivre pour la personne concernée que pour les aidants. Etre aidant mobilise beaucoup d’énergie, de temps, d’abnégation et de dévouements. Quand l’aidant est un membre de la famille, il est de plus particulièrement dur de voir évoluer la maladie chez une personne chère ! Il est alors particulièrement important de se faire aider et conseiller. Il existe pour cela des associations qui font un travail extraordinaire. Il faut donc en profiter !

A savoir :
Le site institutionnel : www.francealzheimer.org
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